Un jeu ?
DAoC est sans aucun doute, plus qu'un jeu. C'est un monde, un concept, un univers ... c'est du real time playing, c'est une vie parallèle. Concevoir et développer un personnage est déja une aventure en soi,
au vu des races, classes et possibilités offertes. S'affirmer dans un monde souvent hostile, résoudre des quêtes, acquérir
richesses et expérience, s'aventurer dans des donjons, trouver sa place dans une guilde, défendre son Royaume, investir et
défendre des forts, s'essayer à l'un ou l'autre artisanat, vendre des équipements que l'on a réalisé soi-même sont autant
d'opportunités attrayantes dans des décors souvent somptueux.
Règles
Tout jeu a ses règles et DAoC ne fait pas exception, en la matière. D'autant plus que derrière chaque personnage,
pour peu qu'il ne s'agisse pas de mobs ou de CNJ, se cache un autre être humain dont il faudra accepter les susceptibilités,
prendre en compte les qualités, mais aussi les faiblesses. En un mot, il faudra le respecter. Tout comme toi, cet autre joueur,
même si fan inconditionnel, est soumis aux impératifs de la vie réelle. Il est étudiant, père (ou mère) de famille, veilleur
de nuit ou cadre, fleuriste ou infirmière. Il doit manger, dormir, faire ses courses, sortir le chien ou soigner un parent
malade. Il s'agira donc d'accepter qu'il quitte le jeu à certaines heures pour des raisons sans doute indépendantes de sa
volonté, ou qu'il soit subitement déconnecté parce que ne jouissant pas de la même qualité de matériel ou de connexion que
toi.
Jeu de rôle ?
Oui, DAoC peut, sans hésitation, se qualifier comme étant un jeu de rôle. Le concept même du logiciel offre toutes
les conditions requises sur ce point. Il est d'ailleurs intéressant de constater que les Américains, pourtant à des lieues
de Camelot, soient friands de cette variante et aient mis en place trois serveurs Roleplaying
(jeu de rôle) où les règles sont on ne peut plus strictes. Pas question, ici, de grossièreté ou de toute forme de vulgarité.
On s'adresse la parole avec la plus grande courtoisie (Sir, Mylord, Mylady ...) on ne s'invective pas, on ne danse pas sur
le cadavre d'un ennemi vaincu en RvR, on ne mendie pas et on respecte, systématiquement, tout joueur de niveau supérieur.
Tout contrevenant s'expose à être exclus de sa guilde et, en cas de récidive, à se voir interdire, le cas échéant, l'accès
au serveur, quitte à perdre son personnage et autres acquis.
Si, de prime abord, une telle conception des choses peut paraître sévère, rébarbative ou même "barbare", remettons-nous,
pour quelques instants, dans le contexte d'époque. Le jeu, après tout, s'appuie sur des faits historiques et le roi Arthur
a réellement existé. Même si son histoire est émaillée de nombreuses légendes, cette période n'en est pas moins considérée
comme une ère de stabilité politique jusqu'à sa mort et comme l'une des plus chatoyante du Moyen-Age. On ne naît pas chevalier,
en ces temps reculés, on le devient. On prouve sa valeur par les actes et on acquiert force et courage à la force du bras
(pas question de PL). On met son arme et sa vie au service d'un seigneur dont on arbore fièrement les couleurs, on lui jure
fidélité, en échange d'une relative protection et d'une perspective d'avenir. On s'illustre au combat ou dans le cadre de
l'un ou l'autre tournoi. Bardes et ménestrels représentent la vie culturelle, chantant les hauts faits d'armes de l'un ou
l'autre seigneur. Merlin a démystifié la "sorcellerie" et l'alchimie et les arcanes deviennent des sciences que l'on enseigne.
Si les Bretons placent leur foi dans l'Eglise d'Albion, les Normands vénèrent leur divinités et les Celtes croient aux forces
de la nature.
Un jeu ? Eh bien, d'accord : jouons le jeu...
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